La Crimée est russe depuis deux siècles et se sent russe (langue, culture, économie, tourisme, …) . Elle a été rattachée administrativement  à l’Ukraine en 1954. Mais la base maritime de Sébastopol est restée une concession russe jusqu’ en 2042.

Si on faisait un referendum, comme va le faire l’Ecosse …il est probable que la Crimée demanderait le  rattachement à la Russie.

L’Europe et les US ne peuvent que constater cet état de fait. On va donc avoir des gesticulations militaires et politiques. Les militaires russes ne partiront pas. L’Ukraine est trop faible financièrement pour se lancer dans une épreuve de force, à l’issue incertaine où elle devrait payer son gaz plus cher, et risquer la scission de la partie orientale de l’Ukraine.

Mieux vaut pour l’Ukraine limiter la perte à la seule Crimée.
Quant à la France elle y a laissé 350 000 morts sous napoléon III. Pour quel bénéfice ?

Cela ressemble de plus en plus à l’histoire des sudètes en 1937 : les minorités demandent l’assistance du grand frère voisin, qui parle la même langue, voire leur rattachement. parce que le gouvernement local demande une assimilation.

Le  nouveau gouvernement  a été particulièrement maladroit à vouloir supprimer la langue russe des deux langues officielles. Surtout que l’ukrainien est proche  à 95% du russe  (même alphabet, même mots, même prononciation, juste les « i « qui sont transformés en « off «  dans les noms).Tout le monde comprend la  langue de l’autre communauté.
 Toutes ces gesticulations maladroites font mal au cœur. L’Ukraine est un pays attachant où les deux communautés vivaient en bonne intelligence. J’y ai travaillé deux fois quelques semaines. Il n’y a pas des vraies causes de conflit, autre que des questions d’amour propre. .On assiste  surtout  à des maladresses des politiques qui pourraient entrainer la scission du pays

Il n’y avait pas de frontière avec  la Russie. Maintenant  le Dniepr risque de devenir une vraie frontière, si la partie orientale demande son rattachement à la Russie. Un immense fleuve, difficile à traverser, la vraie frontière de l’Europe.