• Le CAC vu de Nouillorque du 31 janvier

    Le CAC vu de Nouillorque du 31 janvier

    Au sommaire:

    • Chute des résultats à Wall Street, retour aux fondamentaux.
    • Les autorités de régulation font monter la volatilité sur les matières premières,
    • Le double langage de Syriza vis à vis de la Grèce et de l’Europe,
    • Le gouvernement grec claque la porte officiellement à la Troïka,
    • Les marchés plombés par l’énergie et la Grèce (pétrolières et bancaires)

     

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  • Commentaires

    1
    Sylvain 24
    Samedi 31 Janvier 2015 à 09:37

     

    Le gouvernement grec met le feu à ses navires. En claquant la porte à la troïka, il se met une pression incroyable sur les délais. Il va manquer de trésorerie dans quelques semaines, sans avoir pu prendre les mesures qui permettraient des rentrées fiscales. Quel est son objectif ? Une situation irréversible sue l’annulation de la dette grecque ? Mais il peut entrainer un chaos économique  avec la fuite des capitaux.

     

    2
    Goodoff
    Samedi 31 Janvier 2015 à 11:15

     J’ai redressé avec succès à plusieurs reprises des entreprises en forte difficulté. Il n’y a qu’une seule méthode : examiner individuellement tous les postes de travail  (Qu’est qu’ils rapportent ? Qu’est-ce qu’ils coûtent ?)  et reconvertir ou supprimer ceux qui ne servent à rien. Le deuxième volet est d’identifier les points forts et y affecter les moyens. Le troisième faire rentrer les sous. 

    Il en va d’un Etat comme d’une entreprise. Mais c’est le genre de boulot que les fonctionnaires de Bruxelles sont incapables de faire. On a perdu 5 ans pour rien.  

    Il faut donner sa chance à Tsipras.  A-t-il la volonté de  mettre en place les équipes pour le faire ? A t’il la volonté de supprimer les postes des 10% de fonctionnaires qui ne mettent jamais les pieds dans leurs bureaux ? A-t’ il la volonté de faire payer des impôts aux médecins qui ont un bateau ?  

    Il commet une erreur à mon avis : il fallait garder la Troïka et lui demander un moratoire d’un an, en ne demandant aucun remboursement pendant un an le temps d’effectuer le redressement, et en promettant de faire le point au bout d’un an.,  

    Tsipras a émis deux mauvais signaux : le premier d’augmenter le nombre de fonctionnaires, au lieu de reconvertir ceux en place. Le deuxième d’insulter la Troïka.

    3
    Samedi 31 Janvier 2015 à 12:42

    yep.pour le résultat finale ses mario qui décidera ou pas si la grece fait parti du QE.si la grece sort dite en revoire a l europe.

    4
    bourik
    Samedi 31 Janvier 2015 à 13:18

    merci

    5
    Tout-Lou-Zinc
    Samedi 31 Janvier 2015 à 13:23

     « Mieux vaudrait que la Grèce sorte, si elle se refuse à respecter les règles européennes pour les fumeurs, les voitures, les impôts, les systèmes sociaux …et même l’annexion de la Crimée « Ici on est en Grèce » répond-on quand on fait remarquer qu’ils ne respectent pas les règles Européennes ».

    Très très bon commentaire et qui illustre malheureusement très bien la difficulté de la construction européenne. Comme dans toute entité (région, pays…), l’inévitable écart de richesse entre zones géographiques, nécessite un minimum de redistribution. Ce mécanisme de péréquation ne peut intervenir que si :

    -          Il y a une gouvernance commune à ces zones riches et pauvres qui a le pouvoir d’imposer cette redistribution.

    -          et qui a le pouvoir d’imposer des règles de vie communes, nécessaires d’une part pour que les zones riches acceptent finalement de payer pour les zones pauvres et pour obliger les zones pauvres à s’adapter pour rejoindre progressivement les zones riches.

    La conclusion n’est-elle pas, hors organisation de type fédéral, point de salut pour l’Europe.

    6
    Samedi 31 Janvier 2015 à 14:40

     Tout à fait d’accord Toutlouzinc, Il ne peut y avoir de monnaie commune, sans redistribution et donc sans un système fiscal et social  convergent. Ce qui implique qu’on harmonise les âges  de départ à la retraite, les taux des impôts sur le revenu, les systèmes fiscaux …On en est très loin et on diverge systématiquement, surtout depuis 2012. Donc l’Europe  diverge. Il faudra 10 ans avant qu’on accepte de nous aligner sur la moyenne européenne, ce qui signifie sur l’Allemagne.

    7
    Samedi 31 Janvier 2015 à 14:42

     Fifisays. La BCE a été claire la semaine dernière (voir précédent bulletin) la même règle pour tous les pays au prorata des capitalisations à la BCE, donc du PIB, Les banques centrales nationales prennent le risque. La BCE ne viendra pas au secours de la Grèce, par un régime particulier. 

    Le FMI ne fera plus rien  

    La balle est dans les camps des pays européens (FESF). C’est à eux de venir soutenir ou  pas la Grèce ; Tsiparis va expliquer à Hollande la semaine prochaine qu’on demande à la Grèce de dégager un excédent de 6% de son PIB, pour rembourser la dette (177% /30 ans).Aucun pays européen ne dégage d’excédent, même l’Allemagne qui est juste à l’équilibre. La France est incapable de diminuer son déficit d’un petit 1%, et n’a jamais été en excédent depuis 30 ans.  La zone euro demande à la Grèce des efforts qu’aucun pays ne fait. Donc il ne remboursera pas la dette, même en l’étalant .Il va demander l’annulation  ou un moratoire total des remboursements sur 4 ans ; ce qui revient au même. La Grèce fera défaut le 30 mai, incapable de payer seule  cette grosse échéance . 

    La Grèce ne demandera pas la sortie l’UE. Ce sera à l’UE de réagir. L’UE va devoir se prononcer si elle continue à donner une subvention de 5 Mds à la Grèce, comme elle le fait chaque année, ou si elle aligne la Grèce sur le statut du Vatican , Saint Marin…Ils utilisent l’euro ,mais se débrouillent tous seuls ; 

    Quant à la zone euro elle a déjà mis 120 + 320 Mds en 5 ans dans ce puits sans fond. Mieux vaut arrêter les frais, sans un retour immédiat à l’équilibre ; ce que rend impossible le programme de Syriza avec des dépenses supplémentaires, et qui reste un objectif impossible à atteindre rapidement. 

    Donc Grexit .et c'est  le 30 mai .

    8
    Samedi 31 Janvier 2015 à 15:16

    Athènes choisit la banque Lazard (Pigasse, propriétaire du Monde) pour restructurer sa dette (déclaration de Varoufakis, samedi). Pigasse préconisait vendredi une réduction de 100 Mds, sur les 240 détenus par les mains publics. Ce qui ramènerait la dette à 120%  Il était déjà le conseiller de Samaras. 

    Pigasse raconte une connerie en déclarant que cela n’impactera pas la dette française. Ce qui était un prêt  va devenir une perte et donc augmenter d’autant la dette sur PIB, et le déficit 2015 de  1,5%. Dans  la première restructuration Lazard avait gagné 20 millions.   

    Cette restructuration ne règlerait rien. il faudrait quand même faire un nouveau prêt d’un montant supérieur aux dettes remboursées en 2015, sans amélioration de la situation, et la France augmenterait son déficit ou prendrait la « pseudo austérité » à sa charge  .Sympa.

    la Hollande e t l'Allemagne ont déclaré leur désapprobation à toute renégociation. Bonjour l'ambiance , au sein de l'Europe

    9
    Tout-Lou-Zinc
    Samedi 31 Janvier 2015 à 16:54

     Je ne suis pas un spécialiste de la dette Grecque, ceci dit lorsque l’on parle de renégociation de la dette, s’agit-il de de la dette privée, de la dette obligataire, BCE, FMI ou FSEF ?

    Quelqu’un saurait-il bien expliquer les différences entre ces différentes dettes  pour la Gréce? Certaines d’entre elles sont-elles assorties d’une quelconque garantie, de droits et obligations particulières ? Les grecs pourraient-ils privilégier une dette au détriment d’une autre, du point de vue légal, du point de vue politique/stratégique ?

    10
    Samedi 31 Janvier 2015 à 17:55

    Le défaut va arriver par ordre de remboursement Les 2 mds du FMI seront peut être remboursés en février .les 6 mds de la BCE en mai ne peuvent pas l'etre sans un nouvel emprunt ..C'est non négociable  La question est qui prête à partir de mai  ?  La BCE n'a pas le droit de faire des prêts. Cela ne peut être que le FESF ,sur décision de la Troika!

    11
    Samedi 31 Janvier 2015 à 19:10

    quitte à devoir se fâcher, autant ne pas traîner... l'Europe va se faire planter de 100 à 200 milliards.... ça sert à rien.... on a qu'à annexer le pays 10 jours après, ils auront pas un rond pour faire voler d'éventuels avions ou chars, et on revend l'Acropole et les vestiges aux Chinois.. ça sera toujours plus beau que le port du Pirée..... je dis ça en rigolant, mais y'a de quoi s'énerver un peu, surtout envers nos politiques qui n'ont pas protégé NOS intérêts..... du vol légalisé..... 

    12
    Samedi 31 Janvier 2015 à 19:22

    je suis d accord hemvé déjà si on commençais par l impôt sur les société en mettant a 30% COMME LES USA certain pays récupérerais  de l argent car ils sont en dessous et sa arrêterais de facto la concurrence au sein de l europe.on se demande se qu ils attendent d ailleurs.je crains que certaine société fasse du chantage et menace de quitté certain pays si harmonisation alors c est a nous consommateur de boycotté leur produit si il le font.

    13
    Samedi 31 Janvier 2015 à 19:40
    lefeuvre

    Pas étonnant que le nombre de visiteurs augmente régulièrement...ce site est excellent yes

    Pas une semaine sans que je le consulte smile...il devient un incontournable cool

    Merci pour la qualité de ce travail sarcastic

    14
    Samedi 31 Janvier 2015 à 19:53

    600 par semaine, j'suis outré, c'est largement SOUS la fréquentation légitime qui devrait se faire vu la qualité du travail réalisé. Bon ok un seul post hebdomadaire, mais tout de même..... ça rigole pas chez hemvé...

     

    15
    Dimanche 1er Février 2015 à 00:20

     L’impôt sur les sociétés en France, c’est 33,3% + 3,3% (contribution sociale) + 10,7%( contribution additionnelle jusqu’ en 2017) + 3% (contribution additionnelle sur les montants distribués). Total 50,3% ! + CVAE à ajouter.  Record du Monde. On doit arriver à 52%
    On est très loin du 30 % Etonnez-vous que les entreprises n’investissent plus en France et créent leurs emplois ailleurs, Etonnez-vous  que le chômage augmente régulièrement chaque mois. D'ailleurs le gouvernement ne s'en étonne pas et s'en fout.  
    En Allemagne c’est 30%, UK 28%, USA plutôt 34%, (sauf les profits faits à l'étranger 0%), Irlande 12,5% …la Grèce 34% ( mais c'est théorique)Italie 31,4%  Bermudes 0% c’est pour cela que tous les assureurs y sont.

     L’Allemagne peut investir 70% de ses bénéfices .la France 48%. Si on fait la comparaison avec les charges sociales…La France aurait 100 Mds de plus d’investissements, et un chômage à 4%. Voilà il est effectivement urgent qu' on harmonise nos taux sur la moyenne européenne. les pays qui ont des taux IS élevés ont plus de chomage. C'est vraiment étonnant

    16
    Dimanche 1er Février 2015 à 08:27

    Tsipras essaie de faire machine arrière dimanche  Il vient de comprendre samedi que personne en prêterait à la Grèce suite à sa déclaration de ne plus recevoir la Troïka, et après avoir demandé officiellement la démission de ses deux patrons Kondylis, et Bouthoris. 

    IL vient de comprendre qu' emprunter sur le marché privé lui est fermé (taux à 11%), que suite à la réunion de la BCE du 22 janvier, il n’aurait plus un sou de la BCE .Les emprunts nouveaux grecs ne seront pas éligibles au QE de la BCE. 

    En conséquence il demande du temps, et n’a pas d’autres solutions que de rembourser à la BCE en mai les  6 Mds d’obligations arrivés à échéance. Pour ce, il doit  accepter le prêt de 7 Mds de la Troïka, aux conditions de la troïka.  Ni la BCE, ni le FMI, ni les investisseurs  privés ne lui prêteront. 

    Le mal est fait les banques vont demander des garanties de fou, et sortir du pays. Le rééchelonnement de la dette dont le remboursement est prévu en 2024, n’est plus le sujet. Le sujet aujourd’hui est : qui prête à la Grèce en mai ? à quelles conditions ?   

    La question devient : quelles amputations imposent la troïka au nouveau gouvernement grec sur son programme ? Quelle dépenses supplémentaires la troïka est-elle prête à accepter ? En particulier  l’augmentation du nombre de fonctionnaires, le départ en retraite plus tôt ?  Quelle entorse à leurs programme les députés de Syra sont-ils prêts à accepter ?   

    En 5 jours, l’euphorie de la victoire est rangée au placard.  Les réalités reprennent leurs droits : Tsipras ne parle plus de nouvelles dépenses, mais de les diminuer, et augmenter les impôts. Bref établir une austérité plus forte ! Les promesses électorales n’engagent que ceux qui les croient.

    17
    Tout-Lou-Zinc
    Dimanche 1er Février 2015 à 20:32

    En phase avec la remarque sur les futures matières premières, a savoir que leur suppression créerait une instabilité sur les producteurs et les consommateurs impossible à tenir. Cependant, la spéculation qui a lieu sur les matières est probablement moins mauvaises que la supression des futures mais reste me semble-t-il un probème trés important. Comme pour toute limitation de risque/assurance cela ne fait sens que si c'est celui qui porte le risque qui s'assure. Ou autrement dit, que les futures ne puissent être utilisés que par les producteurs ou consommateurs et non pas des tiers qui n'ont aucun lien avec la matière première et dont le seul but est de spéculer et non pas de réduire un risque. Mais pour controler cela, il semblerait que les outils n'existent pas encore.

     

     

    18
    Dimanche 1er Février 2015 à 20:39

    absolument d'accord, les contrats de couverture, pour une liste de produits "sensibles" (métaux spécifiques ? pétrole ?) ne devraient pas être mis dans les mains de purs financiers.

    19
    Dimanche 1er Février 2015 à 21:48

    Sauf que les producteurs vont tous dans le même sens, et il faut donc des contrariens pour faire un marché. Ce sont forcément des gens qui ne sont pas de la profession.

    la question est d'interdire les banques de spéculer pour compte propre , mais il faut  laisser les spéculateurs sur le  marché , si on veut un marché. On voit le résultat sur les métaux depuis le retrait des dérivés: .il n' y a plus de marché et des écarts de fou

    20
    Dimanche 1er Février 2015 à 22:21

     Les impôts grecs sont très mal rentrés avant les élections : les grecs ont différé leurs paiements. On le voit avec le niveau des bons du Trésor qui a explosé à 12 Mds. L’état grec fait une émission de  bons du trésor à 6 mois de 0,625 milliard, mercredi 4 février. Un test . Le 3 ans grec valait vendredi soir 19,15%, le 10 ans 11,17%.Les prêteurs craignent le non remboursement 

    Comment vont réagir les marchés au feuilleton du week-end ?  Les bancaires devraient accuser le coup. Les autres valeurs vont reprendre leur vie normale,  c’est-à-dire regarder les résultats de Wall Street. Lundi, ce sont les pétrolières qui publient leurs résultats en forte baisse ! Les marchés vont jauger les baisses entre  « pas trop fortes », « fortes » , « très fortes ».

    21
    manu
    Dimanche 1er Février 2015 à 22:26

    Très bonne analyse sur la Grèce.


    Le gouvernement français ne sait pas trop comment communiquer sur ce sujet. Quelques forces en présence :


    - les 42 Mds d'encours de dette française à la Grèce qu'il faudra donc refinancer sur les marchés, sauf si la BCE admet elle même un moratoire sur le FESF et engagements directs des états,


    - Podemos qui utilisera tout laxisme vis à vis de la Grèce pour en faire autant et cette fois ci faire exploser le système, 


     - l'incorrigible laxisme du gouvernement qui aimerait pouvoir annoncer un moratoire dégoulinant de bons sentiments - et se différencier en cela de l'Allemagne - sans avoir à en payer les conséquences.


    Pour ma part, je pense que l'on aura le droit à des moratoires / rééchelonnements bidons qui ont déjà été financés par la BCE indirectement sous forme de QE (création monnétaire), laquelle création qui aurait dû être résorbée par le remboursement de la Grèce ne le sera pas.


    Ces moratoires seront obtenus par le chantage d'une Grèce prête à infliger des dommages à l'UE plus importants que le rééchelonnement - éternel - de la dette.


    Pigasse préconisait dans son "Eloge de l'anormalité" l'effacement - partielle - de la dette grècque. Dans ce même bouquin, tout ce qu'il retenait du mouvement musical des années 70 c'était le Punk...en raison de son mode contestataire d'une société "petit bourgeois", laquelle société avait pourtant connu une transformation majeure dans les 10 années précédent la naissance du mouvement Punk. Désolé pour cette digression mais j'espère que Pigasse ne soutiendra pas la Grèce en raison de son élan contestataire.


    Une approximation sur le taux d'IS. Les 3,33% s'appliquent au 33,3% et ne peuvent être additionnés. Idem pour les 10,7%...qui au passage ne touchent que les CA > 250 M€. Au total, dans le pire des cas on est à 38%. Quant aux 3% sur les dividendes, ils ne touchent logiquement que le résultat net après impôt et représentent donc moins de 2% du résultat avant IS, à supposer que l'on verse des dividendes. Au total on est donc sous les 40% de taux d'IS et non au dessus de 50%. Il n'en reste pas moins que c'est un des taux les plus élevés du monde...avec les USA.


    Les profits US sont à 0% "tax Holiday" s'ils ne sont pas rappatriés...et donc si aucun dividende y relatif n'est versé. Le système est utilisé par des mulinationales américaines de type Google.

    22
    Lundi 2 Février 2015 à 12:05

     

    La zone euro se déconsidère à demander aux nouveaux entrants de respecter les 3% de déficit  et simultanément à  exiger la solidarité à la Grèce, alors que ces derniers ont un niveau de vie, inférieur à la moitié de la Grèce. Slovaquie, Pays baltes, Croatie …se révoltent devant une telle inégalité de traitement.
    La Bulgarie et la Roumanie qui  n’ont pas le  quart du niveau de vie de la Grèce (donc une austérité plus grande)   font partie de l’UE. Ils  exigent une aide prioritaire à celle de la Grèce.  

    Arrêtons l’hypocrisie. Renégocier, une nouvelle fois c’est remettre au pot pour permettre à la Grèce de financer plus de déficit public , maintenir un niveau de vie artificiel, et donc plus de dette. Dette  qui ne sera jamais remboursée. il faudrait que la Grèce dégage 6% d'excédent pendant 30 ans. Arrêtons les frais . 

    Les pays en faveur de l’arrêt de tout nouveau plan d’aide public   deviennent majoritaires.

    23
    manu
    Lundi 2 Février 2015 à 16:25

    Tout à fait exact; on a tendance à oublier ces petits pays qui font partie de l'UE et pas de la zone €. A noter toutefois que leur imput au budget de l'UE est inférieur à l'output du budget de l'UE à leur égard, ce qui les les rend contributeurs net négatifs. Ils profitent donc également de l'UE.


    Le problème grec est parti des banques commerciales; il n'a basculé dans la sphère publique qu'une fois qu'il a été avéré que la Grèce ne pouvait pas faire face à ses échéances (entre 2010 et 2012). D'ailleurs le problème est encore dans la sphère privée à hauteur d'environ 25%.


    Je suppose que les grecs ont été assez malins pour multiplier les accords avec toutes les banques sans jamais rien consolider ou en donnant à leurs prêteurs privés des infos pipeau. Par ailleurs, les prêteurs ont dû se sentir sécurisés par le fait que la Grèce faisait partie de la zone € et que donc d'une part elle ne courait pas de risque de dévaluation et d'autre part que papa Mario payerait pour le fiston dispendieux.


    Tous ces pays d'Europe de l'Est ne font pas partie des créanciers ni de la zone €, ils n'auront donc pas voix au chapitre.

    24
    Tout-Lou-Zinc
    Lundi 2 Février 2015 à 21:33

     

    Dilemme de taille : ou bien la dette de la Grèce est effacée d’une manière plus ou moins visible et explicite et cela créé un précédent qui ne manquera pas de motiver les populistes de tous poils dans les zones soumises actuellement à austérité et là c’est la Bérézina, ou bien il n’y a pas ou peu de renégociation et la Grèce fait défaut et s’engage isolée dans une aventure. Sans être cynique, malheureusement, pour le bien de la maison commune Europe, ne faudrait-il pas préférer la seconde en espérant que cela soit un échec pour la Grèce, de manière à décourager définitivement toute autre aventure similaire ? Bien entendu avec le risque d’avoir aux portes de l’Europe un pays instable, paupérisé, entrainant peut être une immigration massive et des réactions incontrôlées. Tsipras n’a-t-il pas déjà dit qu’il était prêt à verser son sang pour la Grèce. Même si cela montre sa détermination, la formule est pour le moins malheureuse.

    Je penche pour la seconde possibilité et là, ce sera une bataille de communication qui a déjà commencée. Nous avons déjà entendu dire que la Grèce n’aurait jamais dû rentrer en Europe, qu’ils ont un mode de vie assez différent, qu’ils ne font pas l’effort, qu’ils ne paient pas leurs impôts… tout ça pour faire comprendre, certes qu’il y a un sortant de la zone mais que ce sera le seul car il est trés différent des autres…

    Par ailleurs, décevant et incroyable qu’une communication laisse parfois entendre que les Allemands sont les méchants, les sans cœurs, et que le problème des grecs viendrait des Allemands s’ils refusent une renégociation alors qu’ils se comportent en gardiens du temple, les seuls à faire preuve de courage et d'exigence dans leur propos. On croirait entendre Dodo la Saumure dire au sujet du procés du Carlton "j'ai peur que DSK salisse ma réputation"

    Maintenant cela semble aussi une évidence que les grecs ne peuvent pas rembourser. Raison de plus pour pencher pour l'option 2, d’autant plus que depuis le début c’est un puit sans fond. Tant que Mario mettra au pot, les reformes de fond ne se feront pas en Grèce, ni ailleurs, cela demanderait de l'exigence de la part des politiques.

     

    25
    Lundi 2 Février 2015 à 22:10

     @Manu, Estonie, Lituanie, Lettonie, Slovénie, Slovaquie, Malte font partie de la zone euro, de la BCE et du FESF. Et  ils sont tous concernés par tout défaut potentiel, Ils ont contribués au FESF et aux financements de La BCE pour 3% de 141 +22 Mds en payant en €. La Slovaquie ne voulait pas, et a failli tout faire capoter l’ensemble du  2ème plan de soutien .Elle a clairement annoncé qu’elle ne soutiendrait pas un 3 ème, avec son niveau de vie moitié de la Grèce.  Avec des règles de vote, un pays, une voix ils représentent 6/19. En ajoutant l’Allemagne, la Finlande, les Pays Bas, l’Autriche. Il y a au moins dix membres sur 19 opposés officiellement à un nouveau programme de soutien à la Grèce. Sont en faveur d’une renégociation ? Les pays visités par Tsiparis : France, Italie, Chypre ?  

    Angela a sorti l’artillerie lourde, ce week -end à Strasbourg : «  Mon petit François, si vous soutenez la Grèce, on demande la procédure de déficit excessif contre la France, en mars  »  (c’est entre 2 et 4 Mds de pénalité) .Hollande n’a plus rien dit du week -end. 

    Six autres pays de l’Est font partie de la BCE sans faire partie de l’euro et devraient combler tout défaut  potentiel de la Grèce, en monnaie sonnante et trébuchante (€, $ ou or au choix). : Bulgarie, Rep. Tchèque, Croatie, Hongrie, Pologne Roumanie. Ils participent à hauteur de 12% au capital de la BCE, et sont concernés par une prise de risque excessive, qu’ils devraient combler. Sans parler du Royaume Uni (13,7% du capital)  qui a soutenu le financement de l’Irlande. La Grèce est à hauteur de 2% du capital. 

    La voix de la France devient très minoritaire .

    26
    Tou-Lou-Zinc
    Lundi 2 Février 2015 à 22:41

    LONDRES (Reuters) - Le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis propose d'échanger la dette publique grecque détenue par la Banque centrale européenne (BCE) et le secteur public contre des obligations indexées sur la croissance et des obligations perpétuelles, évitant ainsi de faire subir des pertes à la dette détenue par le secteur privé, a dit une source lundi.

    "Ces obligations détenues actuellement par la BCE peuvent être restructurées; il est possible de les transformer en obligations perpétuelles ou en dette indexée sur la croissance", a précisé la source, au fait du projet.

    "Il en est de même avec une partie des autres obligations bilatérales détenues par le secteur public".

    Le ministre des Finances grec évoque ce projet d'échange de dette dans un entretien au Financial Times, auquel il dit également qu'Athènes ne réclamera plus une radiation de la dette extérieure représentant 315 milliards d'euros.

    27
    Lundi 2 Février 2015 à 23:05

     Une banque centrale à 28 membres qui accepterait des dettes libellées en fonction de la future croissance de la Grèce. C’est le grand n’importe quoi. On fait comment pour l’écrire dans les comptes ? C’est quoi la croissance prévisionnelle de la Grèce en 2035 ? Les français sont- ils prêts à indexer leur retraite sur la croissance grecque ?  Il faudrait que Varoufakis regarde un minimum les règles de fonctionnement de la BCE . Il est urgent qu’il retourne à la drachme et fasse ses essais avec sa banque centrale grecque. Ou alors on privatise l’ensemble de la Grèce, et là alors on échange les dettes contre des actions  « Grèce » , mais avec un vrai management. Fini les petits arrangements entre copains..En un an la Grèce dégage des excédents. 

    la contre partie d'une prise de risque supplémentaire ne peut être que le choix du management  par les créancier -actionnaires . Exit la démocratie et les élections  

     

    28
    Lundi 2 Février 2015 à 23:17

     @Tout Lou zinc, je publierais samedi prochain les différentes dettes (FMI, BCE, FESF, UE, Obligations privées,) avec leurs contraintes, leurs obligations,  et leurs échéances. On verra que la marge de manœuvre est quasi nulle. Difficile d’être clair sans y mettre des schémas, et sans recouper l’information.

    29
    manu
    Mardi 3 Février 2015 à 10:46

    MV,


    il faut bien distinguer le capital de la BCE et les votants au conseil des gouverneurs qui sont 15 sur 19 pays. 15 auxquels il convient de rajouter les 6 voix des membres du Directoire de la BCE pour donner 21 voix au total.


    Sur les 15 votes des gouverneurs, 4 voix sont attribuées à 5 pays (Allemagne, France, Italie, Espagne, NL) tandis que 11 voix sont allouées aux 14 "petits pays" qui sont donc moins bien représentés que ne le laisserait penser l'idée fausse : 1 pays = 1 vote. Reste à rajouter les 6 voix du Directoire de la BCE dont 1 italie, proportionnellement 1 français, 1 portugais, 1 luxembougeois et 2 allemands qui bien sur ne sont pas censés représenter leur nation (à supposer qu'ils soient du même bord politique que le gouvernement en place)....mais ça aide quand même un peu pour se recaser.


    Donc la majorité au Conseil des gouverneurs va être très instable et probablement dépendre de ce qui voteront et de ceux qui ne voteront pas. ceux qui ont aimé le jeu de plateau DIPLOMACY ne risquent pas d'être déçus.


    Le capital de la BCE est de 10 Mds, c'est une goutte d'eau pour les états qui disposent de toute façon tous de réserves de change ou de liquidités leur permettant de recapitaliser facilement cette institution, à l'exception de la Grèce peut être. D'ailleurs, comptablement une participation est un actif et non une dépense.


    S'agissant des petits états que tu mentionnes, il font effectivement bien partie de la zone € mais il faut aussi reconnaître que ce sont les petits parmi les petits. Les 3 poids lourds que sont la Pologne, la Roumanie et la Tchéquie ont conservé leur monnaie nationale.


    Quoi qu'il en soit, ces petits parmi les petits votent et il est vrai qu'ils ont quasiment autant de poids que de gros pays (11/15èmes contre 4/5ème si l'on fait abstraction des membres du Directoire de la BCE). Faut-il s'en insurger ?


    Avec 3 gros pays, on pouvait bloquer toute procédure de déficit excessif au niveau de l'UE. Entre 2003 et 2005, l'Allemagne et la France, puis l'Italie ont poussé à la réforme du pacte de stabilité parce qu'ils n'arrivaient pas à rentrer dans son cadre (3% du PIB en flux annuel et 60% du PIB en dette cumulée). Et c'était avant les subprime !!!  Alors maintenant, avec 11 "petits" pays on pourrait théoriquement tout bloquer au niveau de la BCE. C'est exact mais des 2 maux lequel est le pire ? J'en profite pour ajouter que 2005/2006 la France a pu réduire son déficit en flux annuel grace à la cession des autoroutes et de la dette liée. Donc si elle devrait les racheter, la procédure de déficit excessif agitée par Merkel ne serait plus une hypothèse mais une certitude.


    Pour terminer, les "petits" pays parmi les "petits" ont certes des billes dans l'endettement grec mais les enjeux sont très limités et ces créanciers seront donc faciles à désintéresser....dès lors que le grand marchandage aura commencé.

    30
    Mardi 3 Février 2015 à 14:28

     Il n’y a pas de pays de seconde zone à la BCE, ni de « petits pays », terme qui je trouve inutilement méprisant. Tous les pays de l’UE ont les mêmes droits, et mêmes obligations. 

    •  Certes la Pologne n’émet pas de billets en euro, et n’est pas membre du board de la BCE ; elle a d’autres moyens pour se faire entendre, y compris la présidence de l’UE qu’elle assume.

    • Mais les banques polonaises participent à part entière à l’euro système qui émet 1900  Mds € de transactions par jour, en euros, à comparer aux 1000 Mds de stock de billets en euro. (500 fois plus de virements sur un an, que de billets existants)  La Pologne est membre à part entière de la BCE. Si défaut de la Grèce il doit y avoir, il viendra des banques grecques ou des banques  localisées en Grèce. Toutes  les banques de l’euro système (1003)  participeront au renflouement, et pas seulement celles de l’euro zone. Aujourd’hui la Bundesbank a une créance 1000 Mds sur les autres pays .Il me semble normal qu’elle demande le comblement par l’ensemble des participants (banques anglaises participantes comprises)  

    • Ceci soulève la question du QE, La Pologne a-t-elle le droit de se présenter au QE .La presse est restée étrangement silencieuse sur ce sujet. Moi j’ai compris qu’elle avait le droit d’apporter les emprunts émis en euros  (pas ceux en zlotys, ni ceux émis par la Grèce en fonction de la croissance en 2035 ) . Draghi a employé les termes suivants « à hauteur de la participation dans le capital de la BCE, pour toute dette émise en euro ».Il n’a pas dit à hauteur du PIB  dans la zone euro.  la Pologne participe à hauteur de 4% au capital de la BCE. Elle a donc droit au QE. Ceci serait normal pour quatre raisons : 

       

      •  la BNP a bénéficié du QE de la FED aux USA, pour les emprunts en dollars

      • Les pays de l’Est ont émis un montant  invraisemblable d’emprunts en francs suisses .Il est urgent qu’ils se recentrent sur ceux émis en €.

      • La Pologne participe à de nombreuses institutions européennes éligibles au QE.

      • Enfin le Royaume uni a bénéficié du LTRO 

    Pour revenir au point de départ de la discussion : les pays de l’Est , dont le niveau de vie est très en dessous de la Grèce, ont les moyens de se faire entendre et demander une aide prioritaire à la Grèce, qui en a abusé .

     

    31
    manu
    Mardi 3 Février 2015 à 16:34

    MV, il n' a rien de méprisant dans le mot "petit" que j'ai d'ailleurs utilisé entre guillemets.


    Quoi que tu en dises, au conseil des gouverneurs de la BCE il y a bien 2 catégories de pays et c'est bien le critère de la taille de l'économie qui a été retenu.


    La 1ère catégorie de 5 pays avec 4 voix tournantes inclut les "gros" pays (et cela ne vaut pas admiration) et la 2ème catégorie avec 14 pays et 11 voix tournantes concerne les "petits" pays (et cela ne vaut pas mépris).


    Les droits de vote au Conseil ne sont donc pas les mêmes puisque 4/5ème > 11/14ème. Mais surtout, 4 des 6 membres du Directoire ayant droit de vote font partie des 5 "gros" pays alors que 2 membres seulement font partie des 14 "petits" pays.


    Ensuite, les mêmes règles s'appliquent certainement à tous mais pour paraphraser Orwell il faut bien reconnaître que certains sont plus égaux que d'autres.

    32
    Mardi 3 Février 2015 à 20:23

     L’Europe a semé la confusion dans l’esprit de tout le monde en utilisant certaines institutions pour des missions qui n’étaient pas les leurs, et en changeant les institutions tous les 18 mois. 

    La BCE décide des liquidités temporaires, mais ne peut  s’engager sur des prêts long terme aux Etats, Elle  va demander à sortir de la Troïka. Ce n’est pas son rôle de regarder la  solvabilité des Etats. Son rôle est la solvabilité des banques.  Le FESF, puis son successeur le MES, ainsi que le  FMI ont été créés pour répondre à l’objectif de la solvabilité des Etats. La BCE a décidé un QE le 22 janvier, (avec le Board tel que tu l’as décrit, mais qui a voté par consensus) Elle  a décidé  une participation au QE des banques  en fonction du capital de leurs états à la BCE, et en transférant le risque sur les banques centrales nationales,  Donc 2% pour la Grèce. Et c’est tout. Donc en fait zéro, pour la Grèce, puisque les emprunts grecs  sont déjà aux 2%. 

    Ce n’est pas la BCE qui décidera un éventuel  troisième plan d’aide à la Grèce, ni une restructuration de la dette. Le MES pourrait décider une telle intervention  s’il l’obtenait  l’unanimité de ses 19 membres. Peu probable .Et il n’est doté que de 80 Mds aujourd’hui. De plus il doit y avoir un plan de redressement présenté par la Grèce ! Donc la décision va retomber sur ECOFIN, en étant préparée par  l’Euro groupe, sous- groupe de l’ECOFIN (président Dijsselbloem, hollandais très  prêt de ses sous).  Les décisions seront prises au sein d’ECOFIN par consensus (un pays =, une voix)  ou à défaut par la majorité pondérée, (avec une participation de UK, Pologne, Roumanie…) parce qu’elles devront être votées ensuite par les parlements nationaux  (les payeurs), On voit mal ECOFIN prendre une décision qui heurte une dizaine de pays participants. Décision qui serait refusée ensuite par les parlements nationaux. On a eu une démonstration sur le 2ème plan d’aide, avec la Slovaquie en 2012. Angela  a usé de tout son charme, pour « violer » le parlement slovaque, qui avait voté non. Mais la leçon est retenue, personne n’a envie de recommencer. 

    Le troisième plan d’aide n’est pas prêt d’être voté. Même si les marchés le croient, avec l’euphorie d’aujourd’hui, suite aux déclarations de Varoufakis : «  Call me Bond , perpetual Bond » L’Europe est toujours autant paralysée par son absence d’exécutif. 

    Les pays en faveur de l'arrêt d'un nouveau plan d'aide à la Grèce vont gagner.il suffit d'un seul parlement national pour s'y opposer . 

    33
    Manu
    Mardi 3 Février 2015 à 22:18

    La logique voudrait qu'aucun plan d'aide ne soit vote et que l'on arrête les dégâts ici. Ce sera la position de l'Allemagne, des pays du Nord et de nombreux pays d'Europe centrale, bref d'une majorité. En face de cette majorité nous allons avoir les pays que l'on a appelé "du club med". Ces pays soutiendront la Grèce car un destin similaire les attend s'ils ne font rien. L'Italie et la France sont en tête de liste et pourraient être rejoints par les espagnols qui semblent vouloir arrêter leurs efforts au milieu du gué. Néanmoins, ces pays présentent l'avantage sur la Grèce d'être encore très solvables, bien que très endettés, et de représenter un risque systémique. On n'y regardera donc à 2 fois avant de s'y attaquer.

    la meilleure stratégie pour les pays du club med c'est de faire rentrer le loup russe, chinois ou US dans la bergerie et de créer un risque tellement important que le vote d'un plan d'aide paraîtra en comparaison une sortie acceptable. Ce que j'appelle un chantage.Prenons l'exemple de la Pologne. Elle serait prête à faire à peu près n'importe quoi pour éviter de laisser entrer le loup russe en Europe.

    34
    Mardi 3 Février 2015 à 23:18

     Après une journée de détente, qui a fait la joie des marchés, mardi,  la tension remonte ce soir. La Grèce avait demandé à la BCE une hausse du plafond de 10 Mds  annuel autorisé pour l’émission de T-bonds à 6 mois sur le marché monétaire  à un nouveau plafond annuel de 25 Mds.  La BCE refuse. Cela fragiliserait trop les banques. Sans un prêt complémentaire, la Grèce arrivera au défaut de paiement fin mai.
    On s’achemine donc vers le scénario chypriote (limitation  des sorties de capitaux..).

    Rencontre de Tsiparis avec Juncker mercredi et de Varoufakis avec Draghi. ça ressemble à de l'affolement .

    35
    manu
    Mercredi 4 Février 2015 à 09:47

    J'entends parler ça et là d'obligations perpétuelles. C'est vraiment n'importe quoi. Dieu merci, nos ancêtres n'ont pas eu recours à cette illusion, sinon nous continuerions de payer je ne sais qui à propos de je ne sais quoi. D'ailleurs, la notion de perpétuité est une illusion puisque les gouvernements de toutes tendances se succédant, il y en aura toujours 1 pour ne pas la reconnaître. L'histoire mouvementée du 20ème siècle, en Grèce comme ailleurs, a mis en évidence de très nombreux défauts sur des dettes non perpétuelles; on imagine donc comment seraient traitées des dettes perpétuelles. Ceux qui les proposent aujourd'hui à leur bénéfice nous diront demain, après quelques années de remboursement, qu'elles aservissent les générations futures pour le bien être des générations passées sans aucune contrepartie puisque cette dette n'aura même pas servi à construire des investissements de très longue durée.

    36
    Mercredi 4 Février 2015 à 17:27

     Après l’emprunt toxique suisse, qui a couté très cher à nos collectivités  et qui coute très cher à toute l’Europe de l’est, on invente l’emprunt perpétuel toxique grec. Encore plus fort , encore plus beau. 

    • On passe d’une erreur sur 3 ans  à une erreur sur 100 ans de durée d’emprunt,

    • On passe d’une inflation suisse à peu près identifiée à une inflation/déflation  grecque totalement inconnue

    • On passe d’une croissance de l’emprunteur à peu près connue, à une décroissance grecque totalement inconnue

    • On passe d’une monnaie  suisse à peu près identifiée, à une future monnaie grecque totalement inconnue 

    Bienvenue chez les Geeks, 

    Le MES,  il  fait comment pour rentrer les 4 inconnues dans ses comptes ? Les salariés français sont- ils d’accord pour indexer leur retraite sur ce magnifique emprunt grec ? Parce que c’est ça la question posée

    37
    Mercredi 4 Février 2015 à 22:16

    Mercredi soir, La BCE  resserre encore d’un cran le garrot. La Grèce est mise sous tutelle. La BCE n’accepte plus les collatéraux grecs au REPO. (Apport d’obligations pour obtenir des liquidités plusieurs mois). Les liquidités doivent être demandées à la banque centrale nationale grecque, dans le cadre du programme ELA. En clair c’est une mise sous tutelle, avec un rapport à la BCE tous les 2 jours des montants, des garanties . Le montant maximum autorisé est 500 Millions € ,pour toute la Grèce. Les risques sont transférés à la banque nationale grecque .

    Ce qui va accélérer le Bank run (accélérations des retraits aux guichets des banques privées). On va revoir les queues des banques chypriotes.

    38
    Jeudi 5 Février 2015 à 07:56

     Collatéral ? Vous avez dit collatéral  

    La BCE a émis 1000 Mds de billets. La Grèce a le droit à 2,8% soit 28 Mds. La BCE veut faire fait un QE de 1000 Mds. la Grèce a droit à 20 Mds (déjà attribué) . Au-delà de ces limites, les billets ne sont plus valables. Pas question de transformer les 320 Mds de dette grecque en billets ou lignes de crédit .Si les grecs veulent le faire, ils demandent à leur banque centrale nationale de  prendre seule entièrement le risque, sur son or et ses avoirs (qui sont très faibles) .Plus question pour la dite banque, ou les banques privées  d’acheter de nouveaux emprunts grecs.  Elles n’ont plus de liquidités.  25 Mds sont sortis du pays le mois dernier. Il n’y a plus aucun acheteur de dette sur le marché ou au taux de  10%   Le système est verrouillé. Tsipras ne peut plus emprunter  

    Donc le Bank run va commencer, la queue aux guichets pour tirer les derniers billets. Un nouveau plan d’aide ? Il faut l’autorisation des 19 parlements de la zone euro. Une course contre la montre est engagée pour éviter la faillite

    39
    manu
    Jeudi 5 Février 2015 à 09:26

    Si une solution de rééchelonnement pipeau (chacun sait que derrière rééchelonnement se cache le mot "défaut") est trouvée, ce sera sans l'accord unanime des 19 parlements, accord unanime qui serait d'ailleurs impossible à trouver.


    Dès lors que la balance des paiements de la Grèce est devenue à peu près équilibrée et que l'on rééchelonne les remboursements aux calendes grecques, la Grèce à t-elle véritablement besoin d'une aide ? 

    40
    Jeudi 5 Février 2015 à 13:33

     Voir le commentaire 32 , pour la prise de décision d’une éventuelle  restructuration,  sa faisabilité, son calendrier. Je détaillerais samedi dans le bulletin, le détail par type d’emprunt. 

    Si Tsipras  applique son programme il créée de nouveau un déficit public, de 12 Mds /an  non finançable par les banques grecques à partir d’aujourd’hui. Il a donc besoin d’un financement extérieur des contribuables européens (les seuls possibles), même si la dette est totalement annulée. La Grèce remboursait ses anciens emprunts par de nouveaux prêts des contribuables européens, à hauteur des dettes, dont le catalogue  de remboursement a été établi en 2012. 

    41
    manu
    Jeudi 5 Février 2015 à 17:36

    OK mais la fin de non recevoir de Super Mario signifie qu'il ne va pas pouvoir mettre en place son programme de 12 Mds de dépenses supplémentaires. Pour moi, il ne faut pas y compter; c'était juste pour se faire élire. Vis à vis de la population grecque il a trouvé le bouc émissaire idéal.


    Voilà si tsipras est cohérent.


    S'il persiste contre l'UE et/ou la BCE à vouloir mettre en place ses chimères, il fait rentrer d'autres puissances étrangères dans la danse, lesquelles ne demande que ça.

    42
    Jeudi 5 Février 2015 à 17:50

    les russes on l aire intéresse . la chine silence radio pour l instant

    43
    Vendredi 6 Février 2015 à 07:22

     Le gouvernement grec est souverainiste. Il ne va pas supprimer l’emprise de la Troïka pour subir la contrainte d’une autre puissance étrangère.
    Varoufakis est un adepte de la théorie des jeux : il pense que la zone  euro  n’ait pas prête à sacrifier 100 Mds de dette, et préfèrera payer 25 Mds / an de plus (12 Mds de déficit et 12 Mds de roulement de la dette) pendant 4 ans.
     

    Il a mal jaugé les enjeux en présence. Les membres d’ECOFIN vont probablement choisir de  sacrifier la Grèce, plutôt que d’étendre l’incendie à l’Italie (dette à 140% du PIB), à  l’Espagne (Podémos), au  Portugal ; ce qui couterait dix fois plus cher… et la leçon servira d’exemple à la France et l’Italie qui laissent dériver leur dette.

     Le dénouement va être le scénario chypriote. (La BCE coupe les liquidités, les banques grecques  font faillite).Depuis jeudi la Grèce est sous tutelle, elle doit communiquer tous les deux jours à la BCE  la création de nouvelles liquidités et les garanties y afférentes (ELA). La BCE peut couper l’autorisation de créer des liquidités du jour au lendemain.   

    Sans un déblocage de nouveaux prêts par ECOFIN, la Grèce sera en faillite le 1 er mars, incapable de faire rouler sa dette. Il y a urgence, et l’exécutif européen est incapable de réagir. « l’Europe quel numéro de téléphone ? » 

    Les banques européennes et les contribuables vont payer l’addition. Le reste de l’économie vivra sa vie comme avant.  C’est le scénario des marchés financiers (long sur l’indice,  short sur les banques ) 

    44
    Vendredi 6 Février 2015 à 08:42
    lefeuvre

    Je me suis permis de reprendre un des commentaires pour mon blog  wink2

    http://www.quiperdgagne.fr/

    J'espère que cela ne pose pas de problème et que "Le Cac vu de Nouillorque" en aura des retours en terme de fréquentation

    Amicalement yes

    Gérard

    45
    Vendredi 6 Février 2015 à 09:35

     

    Gérard , J’ai écrit ce commentaire le samedi en revenant du cinéma, sans me relire. Il comporte une inexactitude, comme l’a fait remarqué à juste titre Manu, et que je n’ai pas eu le temps de corriger.  . Les contributions additionnelles portent sur le montant de l’IS lui-même et non sur le résultat. Le total est donc 40% et 42% avec la CVA Le reste est sans changement. On est record du monde, et on investit donc  moins que les autres…

     

     

     

    46
    Vendredi 6 Février 2015 à 10:57
    lefeuvre

    Merci pour ces précisions ...j' ai simplifié et rectifié cool

    47
    manu
    Vendredi 6 Février 2015 à 11:01

    Gérard, MV,


    au sujet du taux d'IS français qui est très élevé vous avez parfaitement raison. Toutefois, j'ai voulu souligner que s'il y a un pays avec lequel il ne faut pas se comparer c'est bien les USA !


    Pour une PME qui fait 100 M€ de CA / an le taux d'IS en France sera de 34,3%. Il y a ensuite d'autres taxes qui frappent la valeur ajoutée et le foncier mais restons au niveau de l'IS. Sinon, on pourrait aussi rajouter le CIR qui vient diminuer l'IS en France.


    Aux USA cette PME aura un impôt fédéral de 35% puis un impôt local (au niveau de l'état) qui sera variable mais en moyenne de 6%. On ne peut pas ajouter les 35% et les 6% car l'impôt local est déductible de l'impôt fédéral. Au total, on serait autour de 39% en moyenne, ce qui est de 5 points supérieur au taux d'IS français.


    S'agissant des profits réalisés à l'étranger, les USA sont au bénéfice mondial, ce qui signifie qu'ils payeront leur taux fédéral de 35% sur les bénéfices réalisés à l'étranger.....au moment du rappatriement des dividendes. Quand je dis à l'etranger, c'est partout à l'étranger, pas seulement dans les paradis fiscaux. L'IS qui a été payé à l'étranger sera déduit de l'IS fédéral pour éviter la double imposition. Concrètement cela signifie que cette entreprise US qui fait 100 M€ de CA annuel sera taxées à 35% au moins sur les profits que ses éventuelles filiales ont réalisé à l'étranger.


    En France, à quelques exceptions près, le bénéfice mondial a disparu et les filiales des Groupe français sont imposés aux taux locaux....qui sont presque toujours inférieurs au taux français. Du coup, pour une entreprise française internationalisée le taux effectif global ressort souvent sous les 34,3%.


    Morale de cette histoire...nous sommes sur le podium mondial des plus haut taux d'IS mais ce sont les USA qui sont sur le 1ère marche...et peut-être les japonais sur la 2ème.

    48
    Vendredi 6 Février 2015 à 16:16

     Mieux vaut faire partie  du S&P500 que du CAC 40. 50% des entreprises cotées à New York ont une filiale au Delaware. Toute leur activité offshore n’est soumise à aucune taxe sur les résultats, aucun dividende ;  aucune comptabilité n’est demandée. Seules les entreprises qui n’ont pas d’activité à l’étranger, paient les taux plein pot aux US.  

    Les dividendes ne sont évidemment pas rapatriés et permettent d’investir pour la fabrication en Allemagne, à Taiwan (une loi idiote). L ‘exemple parfait est Apple qui utilise les iles Caïman, avec l e même montage .Il n’a aucune raison de rapatrier les bénéfices. l’UE est tellement excédé qu’elle a menacé de rompre toute discussion du G20 sur les paradis fiscaux , si le Delaware n’est pas rentré dans la liste.
    En France, par contre les grandes entreprise du CAC 40 (Total, BNP, Carrefour …)  ont des taxes spécifiques qu’il faudrait rajouter, et qui les ramènent au niveau des PME (stocks stratégiques, taxe pétrole, taxes pour l’union bancaire, taxe sur les parkings...)
     

    Quant à la PME en France, elles ne risquent pas d’investir et d’embaucher puisqu’ on leur confisque une grande partie des bénéfices. D’ailleurs dès qu’une start- up commence à faire des bénéfices, elle part en Californie. C’est curieux. Aucun mouvement n’existe dans le sens inverse. Ce que le logiciel socialiste n’a pas compris, c’est que la totalité des bénéfices est réinvesti dans la même entreprise ou mieux dans une autre. ; On le voit dans les comptes de la Nation. Les actionnaires ne s’achètent  pas 3 Ferraris et ne font pas six repas par jour ; 

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