Plusieurs économistes de renom, et quelques prix Nobel ont déclaré cette semaine que le Bitcoin était un schéma de Ponzi, qui allait mal se terminer. Même Jean Tirole, notre prix Nobel d’économie, très peu disert, s’est exprimé cette semaine, sur ce sujet, dans le Financial Times : « le bitcoin est une pure bulle. Son prix tombera à zéro si la confiance disparait. Les gouvernements seraient bien avisés de protéger leurs citoyens contre des développements risqués et socialement nuisibles »

Le régulateur américain (CFTC) autorise le 1 décembre les deux marchés des futures de Chicago (CBOE et CME) à créer des contrats à terme sur le Bitcoin. Les premiers contrats seront lancés le 18 décembre. Les dépôts de couverture devront être de 40%. Ce qui est plus élevé que d’habitude.  Cette décision est plutôt bonne : elle va réduire la volatilité. CBOE et CNE vont devoir surveiller ces marchés, et ils vont créer un effet tampon avec l’obligation de dépôt de garantie. Si le bitcoin monte trop vite, il y aura appel de marge ; ce qui stabilisera les cours.  

On devrait donc arriver à une valeur du bitcoin qui est celle du prix du blanchiment, celle que les fraudeurs sont prêts à mettre. Mais le fisc américain vient de mettre la main sur les fichiers de possesseurs de Bitcoins depuis 2013, obligés de déclarer les plus-values (décision de justice de Californie). 

Les cours devraient donc être très chahutés en décembre.